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Mettre en place une politique d'action culturelle

Les stages

Etant nous-mêmes acteurs de la création théâtrale, nous vous invitons sur ce sujet plutôt que sur celui des arts plastiques, de la danse, …. Mais ce que nous écrivons ici est largement transférable à d’autres secteurs artistiques.

Contrairement aux ateliers récurrents traités dans un autre article, les stages ont une nature ponctuelle, même si leur organisation est itérative, par exemple à chaque vacances scolaires ou les premiers week-ends de chaque mois, … Cela va sans dire, mais ça va quand même mieux en le disant. Sur un atelier récurrent, vous aurez les mêmes apprenants sur toute la séquence. Sur des stages, même s’il y a fort à parier que certains reviendront avec constance, une naturelle rotation des effectifs existera. Donc chaque stage fera l’objet d’une conception qui lui sera propre.

La plupart du temps, les stages sont le fait de compagnies qui les organisent sans le concours des collectivités locales, et pas conséquent sans objectif d’action culturelle sur un territoire.

Faut-il pour autant considérer qu’ils ne peuvent participer d’une démarche globale ? Nous ne le croyons pas.

En effet, quand bien même ils relèveraient de l’opération strictement privée, ils relèvent d’une action culturelle. Le fait est que, sans l’appui de la puissance publique, les apprenants de ces stages et ateliers ne seront pas particulièrement issus du territoire sur lequel ils sont organisés. Mais enfin, ils participent de la diffusion de la culture dans la population.

Et à ce titre, il n’est pas inutile que les collectivités territoriales s’y intéressent. Organiser la tenue de telles activités, les faciliter (par exemple en mettant à disposition des locaux à prix réduits ou sous forme de prêt), ou abonder dans leur financement, peut participer de la mise en cohérence d’une politique culturelle sur un territoire.

L’action culturelle est au centre de l’intervention de nombreux acteurs (Education Nationale, artistes, apprenants, spectateurs, mairies, …). Pour la puissance publique, il peut être très utile de s’appuyer sur les initiatives locales pour les mettre en cohérence et amener l’ensemble des acteurs à agir dans le même sens.

Après tout, les collectivités locales financent et organisent la pratique sportive sur leurs territoires. Pourquoi ne devraient-elles pas en faire de même pour la culture ? Dès lors que la participation à des actions culturelles est aidée et encouragée, cela permet à la culture (avec un grand C) de sortir de ce qui est bien souvent, hélas, perçu comme un ghetto pour riches cultivés. Ainsi, lorsqu’une structure propose des stages ou des ateliers, elle participe de cette démocratisation tant vantée par nos ministres.

Bien sûr, il existe dans la plupart des collectivités locales des conservatoires ou écoles de musique, danse et théâtre. Mais ce point est l’objet d’un autre article. Reste que bien souvent, ces écoles municipales d’arts (au sens large) sont perçues par les populations comme élitistes ou réservées à la bourgeoisie. C’est une erreur d’appréciation, mais elle a la vie dure…

Ainsi, les stages et ateliers hors cursus académiques tels que proposés dans les conservatoires participent-ils à l’action culturelle en touchant un public souvent plus éloigné de la culture. Vous pourrez considérer cette affirmation contestable, mais l’expérience que nous avons des stages organisés, en particulier pour les enfants, nous a permis de la vérifier.

 

 

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